DISCOURS DES VOEUX

14 janvier 1996

 

 

Je vous souhaite à tous la bienvenue et vous remercie d’avoir bien voulu répondre à l’invitation de la municipalité.

 

EXCUSER:

            - M. Aloys GEOFFROY, Député de Toul

            - M. Jean LOCTIN, Conseiller Général, retenu par des obligations professionnelles

 

 

 

C’est la première fois que j’ai le plaisir de présenter les voeux à la population de Liverdun, au nom du Conseil Municipal, et j’en suis très honoré.

 

Cette nouvelle année a été tristement marquée en son tout début par la disparition de François MITTERAND. Nous ne pouvions pas nous réunir aujourd’hui sans rendre hommage à l’homme qu’il fût, et à la fonction qu’il a exercé pendant quatorze années.

 

A sa mémoire, je vous demande de bien vouloir observer une minute de silence.

 

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Je vous remercie

 

 

Les hommages qui lui ont été rendus par toute la classe politique française et internationale, toutes tendance politiques confondues,  montrent à quel point cet homme à compté dans la vie de la France.

 

Il n’a laissé personne indifférent car il était un homme de conviction, et parce qu’il a toujours gardé le sens des valeurs qui étaient les siennes, sans jamais sacrifier aux besoins et aux modes du moment.  C’est pour celà que François MITTERAND était un homme d’Etat, comme ce siècle en compte seulement quelques uns, parce qu’il avait une vision de la France qui se situait au delà du tumulte du jour, parce que son esprit se développait toujours résolument dans l’avenir, en dehors des passions.

 

Sous ses deux septennats, et bien que, loin de là, tout n’ai pas été réussi, de grandes choses ont été mise en oeuvre: l’abrogation de la peine de mort, le Revenu Minimum d’Insertion, la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans, toutes choses qui nous apparaissent aujourd’hui naturelles , mais qui étaient bien loin de l’être il y a quatorze ans.

François MITERRAND était un homme d’exception, par son intelligence, par son immense culture, par la force de ses convictions, par son sens de l’Etat.

 

Il laissera, dans l’histoire de la France, une place digne de l’être qu’il a été.

 

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Nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer l’an nouveau mais je ne peux saluer 1996 sans dire un mot de ce qui a fait la fin de 1995.

 

Comme vous le savez, une question importante pour l’avenir de notre commune a été largement débattue dans les derniers jours du mois de décembre, je veux parler de notre adhésion à la communauté de communes du bassin de Pompey.

 

Le conseil municipal de Liverdun a, par une décision du 26 septembre, entamé la procédure d’adhésion.

 

Après un vote largement favorable au sein de la structure intercommunale elle-même, chaque conseil municipal des neufs communes devait se prononcer pour ratifier notre adhésion.

 

Celle-ci n’a pas été possible parce que quatre communes, MARBACHE, POMPEY , FROUARD et BOUXIERES-aux-DAMES ont souhaité nous en écarter.

 

Nous venions pour construire, pour bâtir avec nos voisins notre cadre de vie de demain, par delà les clivages politiques qui doivent s’estomper lorsque l’intérêt commun est en jeu. Nous voulions participer à l’élaboration des projets que seuls, nous ne pouvons pas mener, et on nous a dit NON.

 

Je ne cache pas que le plus préoccupant est que les deux communes voisines de POMPEY et FROUARD ait préféré une attitude de pure stratégie politique, plutôt que d’accepter la main que nous tendions. Il me parait grave que ceux avec qui nous travaillons en parfaite intelligence, depuis des décennies, dans des syndicats intercommunaux, avec qui nous partageons les mêmes besoins, dont les territoires sont quasi confondus avec le nôtre, nous disent aujourd’hui: « Nous ne voulons pas de vous ».

 

Puisque tel est le cas, quelle attitude devons maintenant adopter? Pourquoi sommes-nous ici les bienvenus et là, indésirables? Comment accepter que des considérations politiciennes aient prévalus sur les intérêts de toute une population?

 

J’espère vivement que ceux qui ne nous ont pas entendu hier comprendront demain que nous devons bâtir tous ensemble, unis et solidaires.

 

C’est le vœux que je forme pour 1996.

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Je forme également des vœux pour vous tous ici présents, ainsi qu’à vos familles et à tous ceux qui vous sont chers.

 

Je souhaite à tous les liverdunois, au nom du Conseil Municipal, une bonne et heureuse année 1996, une année riche de découvertes et de joies. Je souhaite à tous un avenir serein.

 

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J’éprouve aujourd’hui un plaisir tout particulier car nous rendons hommage à Mle MAUCOTEL à qui je vais remettre la Médaille d’Honneur de la Ville de Liverdun, pour l’action qu’elle mène depuis tant d’années au sein de notre CCAS.

 

Mle MAUCOTEL, vous avez rejoint le CCAS de la ville le 14 mars 1967, il y a bientôt 30 ans, et vous y êtes toujours. C’est un magnifique exemple de continuité, de ténacité, et d’abnégation, que vous avez mis au service de nos concitoyens.

 

Depuis 1967, vous travaillez sans relâche, bénévolement, avec le tact et la discrétion que tout le monde vous connait.

 

C’est parce qu’il y a des hommes et des femmes dévoués comme vous l’êtes, parce que vous vous préoccupez plus du bien-être des autres que de votre propre confort, que des institutions comme celle-ci peuvent fonctionner et se pérenniser. Sans des gens comme vous, l’action sociale ne serait pas ce qu’elle est et il manquerait un rouage à la solidarité.

 

Au nom de la population de Liverdun, je vous adresse mes plus vifs remerciements et vous exprime la gratitude de notre ville.

 

Au nom du conseil municipal, je vous remets la Médaille d’Honneur de la Ville de Liverdun.

 

 

MEDAILLE / BOUQUET

 

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