VŒUX 2000

16.01.2000

 

M le Conseiller Général,

Mrs les Maires ou leur représentants

Mmes et Mrs les élus,

Mesdames, Messieurs

 

Merci à vous tous d’avoir bien voulu répondre à l’invitation de la municipalité pour marquer ensemble cette nouvelle année.

 

Nous nous faisions un monde du passage à l’an 2000, symbole par ci, bug par là et voilà que tout ce que nous avions prévu n’est pas arrivé et ce qui est arrivé, c’est évidemment ce que nous n’avions pas prévu.

 

Beaucoup avaient mis sur pied des projets sortant de l’ordinaire, des fastes d’exception, tout le monde y pensait depuis des mois, chacun souhaitant marquer à sa façon le  « passage ». Et puis, la nature s’en est mêlée, annulant en 2 heures ce que chacun avait mis des mois à organiser, laissant une forêt ravagée, des dégâts considérables.

 

On ne peut pas manquer de voir un curieux symbole dans une fin de siècle technologique vécue dans beaucoup de foyers français à la bougie, sans téléphone et sans télé. Les exègètes de service ne failliront pas à en faire des interprétations diverses.

 

Il reste que ces quelques jours, du 26 au 31 décembre, ont été pour le moins mouvementés. La municipalité a su faire face, tout de suite, à ses responsabilités, et je remercie les adjoints qui, dès l’après-midi du 26 décembre, ont su mettre en place l’organisation qu’il fallait pour parer au plus urgent et prendre les mesures nécessaires.

 

Je veux surtout féliciter publiquement les salariés de la Ville, et particulièrement les services techniques qui se sont montrés exemplaires dans ces moments difficiles.

La réaction des ces personnels, dont plusieurs sont venus spontanément le dimanche pour proposer leurs services, y compris un très jeune retraité, a été digne de l’idée que l’on doit se faire du service public.

Les employés municipaux ont travaillé sans relâche nuit et jour pour assurer la sécurité, rétablir la circulation, intervenir partout où l’urgence le demandait, dans des conditions difficiles et souvent dangereuses, en montrant une forte implication.

Qu’ils en soient chaleureusement remerciés. Ils ont fait la preuve de leur dévouement, de leur abnégation car beaucoup sont revenus spontanément de congés, de leur sens du devoir.

 

La population ne s’y est d’ailleurs pas trompée. Elle a vu l’effort qui a été fourni et je crois qu’elle ne regardera plus jamais les employés municipaux avec les mêmes yeux.

Nous avons reçu des messages d’encouragement et de remerciements, dont certains venant de ceux qui ont été le plus touchés par la catastrophe.

Les habitants ont compris que nous faisions le maximum, dans des conditions difficiles. A une exception près, ils ont tous réagi avec intelligence, sens de la mesure et de la solidarité. Je tiens à les en remercier. Dans les semaines qui viennent, nous essayerons d’améliorer encore l’aide que nous pourrons leur apporter avec les moyens dont nous disposons.

 

Au rang également des dossiers douloureux, je ne peux pas brosser 1999 sans évoquer le drame des salariés de Jullien qui viennent de recevoir leur lettre de licenciement. Triste début d’année après la lutte courageuse qu’ils ont mené depuis 4 mois pour tenter de sauver leurs emplois.

 

Je pense aussi à Materne dont la fermeture est programmée pour la fin du premier semestre.

Materne, c’est tout un pan de l’histoire de la ville qui s’en va. C’est une part importante de son tissu industriel mais aussi de son patrimoine culturel, de son souvenir collectif. Personne ne peut être insensible au devenir de ce site et il faudra que nous y réfléchissions.

Je tiens à exprimer aux salariés de ces deux entreprises le soutien entier de la municipalité.

Qu’ils sachent que nous sommes à leur côté, prêts à discuter avec eux, prêts à les aider.

 

Je veux revenir également sur un sujet qui a déjà fait couler pas mal d’encre: le plan de circulation de la vieille ville.

Après l’échauffement du mois de juillet, et le débat pour le moins houleux auquel il a donné lieu, la situation s’est naturellement calmée. Je reviens sur ce dossier car une nouvelle émotion vient d’apparaître à la suite de la parution dans l’Est Républicain de l’annonce de la confirmation définitive du schéma de circulation.

 

J’ai, en juillet, plusieurs fois affirmé que la mesure ne serait rendue définitive qu’après une nouvelle consultation, début 2000. Je confirme totalement cet engagement.

J’ai effectivement signé un arrêté renouvellant celui de juillet tout simplement parce qu’il expirait au 28 décembre et qu’il fallait le faire pour des raisons strictement administratives.

Ceci étant, une réunion de travail avec les représentants des habitants et le président de l’association des commerçants est fixée à lundi prochain.

Nous ferons le point de ce dossier, comme prévu. Nous rediscuterons, nous l’amenderons si nous pensons collectivement qu’il faut le faire.

Il ne faut plus dans cette affaire fonctionner sous la pression comme cela a été le cas en juillet. Je suis convaincu que nous pourrons nous mettre d’accord sur un plan définitif car la population concernée, après les craintes légitimes lors de la mise en place, a eu le temps de voir les effets de notre projet, qu’elle en a compris l’intérêt, qu’elle en ressent aujourd’hui les bienfaits.

 

 

Autre évènement majeur de 1999, qui a profondément bouleversé la vie de la cité: le SIT.

Depuis 3 mois, vous voyez circuler les bus de la communauté de commune du bassin de Pompey et surtout, vous les utilisez massivement.

Car il s’agit là d’une incontestable réussite. Ce réseau, auquel nous tenions si fort, permet enfin à tous, dans des conditions de prix particulièrement basses, de se déplacer facilement, dans la ville, dans le bassin, vers Nancy.

Alors que nos voisins, Frouard et Pompey étaient depuis longtemps relié au réseau suburbain, Liverdun restait depuis des décennies à l’écart. Cette anomalie est maintenant réparée.

Cette réalisation, nous la devons à une structure intercommunale dans laquelle nous nous sommes résolument engagé il y a 2 ans.

La communauté de communes du bassin de Pompey est une réalité effective. Outre le SIT, le traitement des déchets, elle a été le vecteur de création de nouveaux emplois en grand nombre, avec l’aide de l’Etat et du Conseil Général de Meurthe et Moselle.

Elle est évidemment porteuse d’avenir, car les grandes réalisations de demain ne pourront se faire qu’à l’échelle de structures fortes. Elle réunit des intérêts, certes, mais aussi des projets, des moyens et surtout des volontés.

Le gouvernement a récemment renforcé l’intérêt pour les établissements intercommunaux en proposant notamment des moyens pour l’amélioration de leurs ressources.

Il faut profiter de ces opportunités et saisir dès maintenant les outils dont nous ne pourrons pas nous passer demain.

L’heure est à la mutualisation des moyens et aussi des besoins car nous raisonnons désormais en terme de bassin de vie, d’emploi et forcément de solidarité.

 

Cette démarche est également engagée dans le projet du Pays du Val de Lorraine, à un échelon plus large, qui nous permet lui aussi de bénéficier d’apports importants de l’Etat et de la Région, à la condition de bâtir des projets communs.

Nous ne raisonnons donc plus selon les schémas anciens qui voulaient qu’une commune définisse ses projets, fasse ses traditionnelles demandes de subventions auprès de l’Etat et du département, sans se préoccuper de ce qui se passait chez ses voisins.

Nous raisonnons désormais dans un cadre plus vaste, en cherchant à intégrer le développement communal dans une logique d’ensemble, en cherchant les atouts des uns et des autres, en cherchant à être complémentaires.

 

Le principal message pour l’an 2000 pourrait donc bien être celui du rapprochement et de la solidarité.

 

Pas seulement par bonté d’âme, mais parce qu’il faudra être fort pour exister demain et que la force ne peut pas se bâtir sur une division. Parce que, pour pouvoir agir, il faut entendre, il faut comprendre, il faut partager.

 

C’est le voeux que je forme pour nous tous pour cette année et pour celles qui suivront.

 

Enfin, permettez-moi de vous souhaitez à tous, et à tous ceux qui vous sont chers, une bonne et très heureuse année 2000.

Retour